La révolution numérique Web3 expliquée simplement aux entreprises

Blockchain, NFT, token… L’écosystème du Web3 est un monde à part avec sa logique et son langage propres ! Avec en parallèle l’IA qui est dans tous les esprits. Comment, en tant que professionnel, s’approprier ces nouvelles technologies pour mener un veille éclairée et se tenir à la page ? Le Connecteur est justement là pour vous accompagner ! On décrypte pour vous dans cet article les notions clés du Web3. Et si vous souhaitez rendre encore plus concrets ces sujets : rendez-vous du 26 au 29 août pour l’évènement Shaka Biarritz !

La révolution web 3 décryptée : ses origines et en quoi elle consiste

Décrypter le Web3 c’est décrypter… un système de cryptage justement. Vaste programme, nous direz-vous ! Pas de panique, on a fait appel pour nous guider à Franck Dupont, co-fondateur d’OpenGem (une entreprise d’audit de codes décentralisés, les smart contrats), et instigateur de l’évènement Shaka Biarritz depuis 2021. Il s’est employé à nous rendre accessible le domaine des NFT et de la blockchain avec beaucoup de pédagogie. Rendant ainsi plus concret un univers résolument abstrait mais qui façonne en sourdine le monde économique et entrepreneurial d’aujourd’hui… et de demain. Interview.

Le Connecteur : Comment pouvez-vous introduire pour nous le Web3 de la manière la plus claire possible?

Franck Dupont : à son origine, le web est duplicable à l’infini. C’est le royaume du « Ctrl+C/Ctrl+V ». La notion d’unicité n’existe donc pas. Mais le Web3, grâce à la blockchain créée en 2015, a tout changé en permettant de créer une donnée unique. Il rend possible l’identification d’une donnée numérique. Or, lorsque que l’on peut rendre une donnée numérique unique, celle-ci s’approche davantage d’un objet physique, un « asset ». On introduit alors la notion de rareté et de possession.

Le C. : Pour remettre dans le contexte de la révolution numérique, pouvez-vous nous rappeler la définition du Web1 et du Web2 qui ont  précédé le Web3 et la blockchain ?

F.D. : Le Web1 est arrivé au début d’Internet. C’était un monde digital où l’utilisateur pouvait seulement consommer, consulter de l’information. Internet était alors comme un annuaire géant.

Le Web2 a introduit la possibilité de créer (réseaux sociaux, cloud…). On pouvait déposer des choses sur Internet. Enfin, le Web3 est considéré comme la troisième révolution numérique car il permet la possession. Car on peut voir, sur la blockchain, où se situe cette donnée.

Le C. : Comment sont nés la blockchain et les bitcoins ?

F.D. : Elle a été pensée en 2009 suite à la crise des subprimes aux États-Unis. Sous le pseudonyme Satoshi Nakamoto, une personne ou un groupe de personnes ont été révoltées par la crise de 2008 pendant laquelle les banques ont pu imprimer de l’argent à volonté et créer de l’inflation, avec les conséquences que l’on a connu pour quantité de particuliers. Pour s’extraire de cette dépendance aux banques, des développeurs ont voulu imaginer un système monétaire décentralisé où ce n’est ni une personne, ni une banque ni un État qui a la main sur la création de monnaie, mais un algorithme. Afin de garantir une « neutralité ».

Le C. : Quels sont les champs d’application du Web3 et de la blockchain aujourd’hui ?

F.D. : La blockchain est utile dans tous les secteurs où il y a un besoin d’authentification, de vérification d’identification, de traçabilité. On évite ainsi les fraudes. Car la blockchain répond à ces problématiques en verrouillant chaque donnée. Ainsi, si l’usage premier a été monétaire, la blockchain s’applique désormais à des domaines tels que l’art (certifier des œuvres), l’évènementiel (éviter les fraudes aux tickets lors de festivals), le médical (identification et suivi des dossiers), ou encore l’industrie (tracer une pièce dans une chaîne de production)

Le C. : Un autre usage intéressant de la blockchain est celui de l’authentification d’œuvres d’art. Pouvez-vous nous expliquer ?

F.D. : En effet, tout un pan de la blockchain se développe pour certifier des œuvres d’art physiques. Pour cela, on scanne des œuvres en ultra HD et on transpose ces images en haute définition dans la blockchain. On parle de « tokenisation » d’une œuvre. L’intérêt est de pouvoir authentifier l’art physique pour renforcer la propriété et aussi la traçabilité. Les œuvres qui voyagent dans le monde à l’occasion d’expositions passent dans des ports francs. On y contrôle alors, grâce à la blockchain, l’état de l’œuvre et son authenticité.

Le C. : Quel lien entre Web3 et Intelligence Artificielle (IA) ?

F.D. : L’IA n’est pas une sorte de Web4, mais plutôt un outil qui vient s’ajouter aux révolutions technologiques de notre époque. En terme informatique, elle ne constitue pas un changement radical du protocole du Web. Mais forcément, elle vient questionner nos modes de fonctionnements et ouvrir d’autres perspectives.

Mini lexique du Web3 à l’attention des entreprises

Vous avez besoin d’éclairage parmi les termes les plus employés par le Web3 ? Voici notre mini lexique des mots à connaître pour mieux comprendre cet univers.

Blockchain

> « registre numérique distribué ». Son nom vient des données qu’elle stocke dans des « blocs » qui sont comme « enchaînés » les uns aux autres. Ensemble, ces blocs forment une base de donnée immuable permettant d’enregistrer les transactions. Chaque bloc vient s’ajouter à une blockchain par ordre chronologique et avec un système d’horodotage. Notion essentielle : une donnée inscrite dans la blockchain ne peut être ni altérée, ni modifiée, ni supprimée, garantissant ainsi sa non violabilité.

Cryptomonnaie

> terme qui correspond à une technologie permettant de réaliser des paiements sécurisés et de stocker de l’argent sans passer par un intermédiaire comme une banque traditionnelle. Les cryptomonnaies sont placées sur une blockchain qui garantit leur inviolabilité et leur authentification.

Bitcoin

> il s’agit de la première cryptomonnaie dans le monde, mais aussi la plus connue et la répandue actuellement. Surnommée « l’or numérique », elle est considérée comme une valeur refuge. Son inventeur anonyme, désigné par le pseudonyme « Satoshi Nakamoto », a définit cette monnaie dans le livre blanc A Peer-to-Peer Electronic Cash System en 2008. La création de bitcoins n’est pas infinie et est déterminée à 21 millions.

NFT

> « Non Fongible Token », il s’agit d’un certificat numérique d’authentification, c’est-à-dire un asset numérique unique et non échangeable comme une œuvre d’art, un dossier médical, un ticket de spectacle, etc. Il permet la traçabilité de chaque objet qu’il représente.

Token

> il permet de créer un jumeau numérique de ce qui est physique (voiture de luxe, bijou, oeuvre, appartement… et même cheval de course !). Pour cela, on crée un jeton unique sur une blockchain qui représente la valeur de cet objet. Dans une optique monétaire, cela permet de créer de la valeur sur cet objet qui peut se vendre, s’échanger sur la blockchain. Mais la tokenisation peut aussi être utilisée dans un objectif de traçabilité et d’authentification. On distingue ainsi les « utility tokens » (non monétaires en quelque sorte) des « security tokens » (naturellement spéculatifs).

Asset

> terme utilisé pour désigner un bien sur la blockchain, qu’il s’agisse d’un token, d’une cryptomonnaie, ou encore d’un NFT.

Shaka Biarritz : définition et état d’esprit

Shaka est un événement qui vulgarise le Web3 et montre les évolutions de l’IA. On prend le temps sur une semaine de proposer un programme composé de workshops, shows, talks…. Tout est fait pour rendre accessible ces sujets technologiques de manière vivante et dynamique. Et ce dans un esprit décontracté : convivialité autour de repas et apéros, animations (yoga, méditation, tournoi de baskets et musique)…

Grâce à un souci constant de rendre concret le Web3, cette année, le premier jour est dédié à des showcases en direct : tokenisation d’une œuvre d’art, consultation d’un kinésithérapeute, battle de prompt…

Infos pratiques

Rendez-vous du 26 au 30 août au Connecteur et dans d’autres lieux détaillés dans le programme. Le tarif d’accès comprend les repas et boissons. Les familles sont les bienvenues dans un esprit kids friendly avec activités.

Toutes les infos pratiques et la réservation des billets sur le site Shaka Biarritz.

Envie de plus de contenus qui boostent votre veille professionnelle ? Inscrivez-vous à notre newsletter et suivez nos réseaux sociaux !

Partager cette actualité sur :