Le coworking n’est pas réservé aux freelances ou aux autoentrepreneurs. De plus en plus de salariés choisissent de travailler dans ces espaces dédiés, alternatives au télétravail à la maison qui ne convient pas à tout le monde.
Si les espaces de coworking semblent de prime abord correspondre aux valeurs et à la façon de travailler des jeunes entrepreneurs ou des free-lance, de nombreux salariés investissent eux-aussi ces lieux.
Le premier espace inspiré du coworking ouvre en Allemagne en 1995, mais c’est aux Etats-Unis au début des années 2000 que s’est réellement lancée la tendance. Le coworking entraîne une nouvelle organisation du travail et propose un environnement tout entier dédié à l’activité professionnelle, avec des services et même un accès aux loisirs (salle de sport, restaurants, événements).
Travailler seul, mais entouré
Depuis le Covid-19, l’usage du télétravail s’est imposé dans le monde du travail. Pourtant, s’il revêt beaucoup d’aspects positifs, le côté obscur de la pratique n’est pas à négliger : sensation d’isolement, difficulté à se concentrer, à s’octroyer un espace au sein du foyer ou encore impossibilité de « déconnecter » du boulot une fois la journée achevée.
L’avantage de l’espace de coworking est qu’il reste un territoire dédié au travail. Les équipements mis à disposition (photocopieuse, salles de réunions, téléphone, etc.) offrent au salarié un confort de travail qu’il n’avait pas forcément chez lui. De plus, il profite d’un autre aspect essentiel du coworking : l’ambiance, la notion de communauté qui en font des lieux d’échanges et d’interconnexions. Églantine Hue, senior product manager chez BlaBlaCar et résidente du Connecteur à Biarritz depuis février 2022, le confirme :
« J’ai commencé ma mission en télétravail au Pays basque, les locaux de BlaBlaCar se trouvant à Paris. Très vite, j’ai apprécié le travail au Connecteur. Ici, même si je suis la seule employée de BlaBlaCar et que j’exerce mon activité isolée, je suis entourée d’autres travailleurs, et c’est très enrichissant d’échanger avec eux au quotidien. »
Le salarié peut ainsi choisir de travailler où il a envie de vivre, à distance de son entreprise mais tout en conservant une ambiance de travail collaboratif, entouré de gens, même s’ils ne sont pas ses collègues.
Tout bénèf pour les entreprises
Et les entreprises ne s’y sont pas trompées. En proposant à leurs salariés la solution coworking, elles s’assurent de la bonne santé psychique de leurs équipes en leur offrant la liberté de travailler où elles le souhaitent, dans un cadre de travail optimisé. BlaBlaCar fait partie de ces entreprises qui favorisent le travail à distance et offrent à leurs salariés de nombreux avantages et un réel accompagnement pour qu’ils trouvent le lieu et la formule qui leur conviennent.
« Je ne me sentais pas de travailler dans mon appartement biarrot, sans place pour mon bureau, poursuit Églantine Hue. J’avais besoin d’un espace dédié à mon activité professionnelle, et de voir du monde ! Le Connecteur est un endroit magique, si j’ai besoin de faire une pause je me balade dans l’atrium, le côté très apaisant du lieu m’aide à prendre du recul.»
Les espaces de coworking permettent d’augmenter sa créativité mais aussi d’améliorer son réseau, de faire du business avec une entreprise que l’on aurait pas forcément rencontrée ailleurs, de rendre plus visible son entreprise…
De façon plus pragmatique, payer des places de coworking est une solution plus économique pour les employeurs que de verser chaque mois un loyer pour un local dédié, surtout en ces temps où les prix explosent dans l’immobilier.
Conserver à distance la culture de l’entreprise
Les salariés travaillant hors des locaux de leur boîte doivent être suivis et bénéficier d’une attention particulière de la part de leur manager, pour que leur sentiment d’appartenance ne souffre pas de l’éloignement. Des rendez-vous téléphoniques réguliers, des A/R au siège, des conversations informelles sur le ressenti de l’employé peuvent aider à garder, même à distance, une cohésion entre les équipes.
« Ne pas travailler dans les murs de son entreprise isole forcément, on ne dispose pas du même niveau de relationnel que si on était sur place, reconnaît Églantine Hue. Tout ne se dit pas en visio et les discussions autour de la machine à café, souvent très instructives, ne sont pas possibles à distance. »
Se rendant chez BlaBlaCar tous les mois, la jeune femme en profite pour parler à tous, et rattraper ce qu’elle aurait manqué.
Mais comme nombre de salariés ayant testé le coworking, pour rien au monde elle ne changerait de modèle. Salariés comme employeurs y trouvent leur compte, à l’heure où le bien-être au travail devient aussi important que la productivité.